Grand chef Blanc de la Guyane

La Guyane, sa forêt amazonienne, ses fleuves boueux, ses orpailleurs, sa faune sauvage et ses populations indigènes multiples et variées... C’est au jeune administrateur Robert VIGNON qu’incombera, dès 1946, de transformer cette ancienne colonie un peu oubliée, en un département français semblable à ceux de la métropole.

 

Travail colossal !

 

En ce début des années 50, il n’existait aucune infrastructure. Premier préfet de ce vaste territoire inhospitalier, Robert VIGNON couvrira la Guyane de routes, d’écoles, d’églises... Sénateur, il contribuera à l’implantation du Centre Spatial européen de Kourou. Sportif, à la tête de ses équipes, il sillonnera les fleuves en pirogue, notamment sur les traces du jeune journaliste Raymond MAUFRAIS, englouti dans l’Enfer Vert. Elu conseiller général d’Iracoubo, il restera longtemps le maire atypique créateur de la plus vaste commune de France située aux confins du Maroni : Maripasoula. Pour les Guyanais qui l’adoraient, il était « Papa VIGNON ». Pour les Bonis et les Indiens qu’il visitait en pirogue, il était le « Gran Man Baka », le Grand Chef Blanc.

 

1946 à 1976 : ces trente années d’une vie intense, incluse entre la fermeture du bagne et l’installation de la base spatiale de Kourou, ont fait de lui le personnage le plus marquant de la Guyane, une figure!

C’est Danièle GUERS, professeur de lettres-histoire à Cayenne qui, après avoir retrouvé sa trace en Béarn, d’où elle est également originaire, va réveiller le souvenir du Gran Man Baka grâce à diverses expositions sur les débuts de la départementalisation, dont la dernière: « De la Guyane terre du bagne à la Guyane terre d’espace » à la mairie du Ve, à Paris.

Correspondance étroite et émouvante entre le professeur, les élèves et Robert VIGNON, une bouffée de chauds alizés, un rayon du soleil ardent de la Guyane qui réchaufferont le coeur de cet amoureux du « Grand Pays » tout en illuminant ses derniers jours...